Qu'est-ce que le thé Oolong ?
Le thé Oolong, aussi appelé thé Wulong ou Wu Long, est un type de thé dit "à oxydation incomplète", c'est-à-dire qu'il est à mi-chemin entre le thé vert, non-oxydé, et le thé noir, complètement oxydé. Il offre une tasse de couleur orange claire, et, est apprécié pour sa faible concentration en tanins et en théine.
Il porte d'autres noms courants tels que le thé dragon-corbeau ou dragon noir (traduction littérale de "Oolong cha"), le thé bleu ou thé bleu-vert (qīngchá), le thé semi-oxydé ou semi-fermenté.
Si vous aimez le thé Oolong, vous pouvez essayer d'acheter du thé pu erh, c'est un thé aux caractéristiques différentes, mais qui devrait vous satisfaire.
Comment est-il fabriqué ?
Les feuilles de thé Oolong sont cultivées comme tous les autres thés, seulement, on les cueille avant maturité, lorsque les jeunes pousses deviennent charnues.
Après la cueillette, les feuilles sont mises à flétrir, généralement en plein air, en plein soleil, entre 1 et 4 heures selon les conditions climatiques. Elles sont remuées en permanence pour faire évacuer l'humidité.
Arrive ensuite le début de l'oxydation du thé qui commence par une sudation. Les feuilles sont déposées sur des claies en bambou, dans une pièce à température constante, entre 22 et 25 °C, et à humidité constante, 85 % d'humidité. Les feuilles y sont brassées à un rythme de plus en plus important.
Le savoir-faire est alors très important, car la maîtrise de l'oxydation du thé se fait à l'odeur et au toucher. Une fois l'oxydation parfaite atteinte, les feuilles sont torréfiées pendant quelques minutes entre 200 et 260 °C, ce qui stoppe l'oxydation.
Ensuite, les feuilles passent à l'étape de roulage, étape primordiale afin de déplacer les huiles essentielles aromatiques de la feuille vers la surface. Les feuilles peuvent être froissées, torsadées, ou roulées en perle selon les variétés.
Une fois roulées, les feuilles sont mises à sécher à basse température dans un dessiccateur ou des paniers à bambou, afin de pouvoir les conserver plus longtemps.
Les différents types de thés Oolong
Les Oolongs faiblement oxydés
Avec un processus d'oxydation court, soit entre 10 % et 15 %, on dit qu'il est confectionné à partir de la méthode dite "chinoise". Ce Oolong se rapproche beaucoup du thé vert d'un point de vue de ses caractéristiques.
Les Oolongs fortement oxydés
Avec un processus d'oxydation long, poussé de 60 % jusqu'à 70 %, il est confectionné à partir d'une méthode taïwanaise. Ce Oolong est plus charpenté, plus proche du thé noir, avec des notes boisées.
Les vieux Oolong
Ce sont des thés Oolong de grands crus, qui se conservent pendant plus de 50 ans. Le thé est torréfié régulièrement tous les 2 ou 3 ans, afin de prolonger sa conservation. Cela en fait un thé au goût unique, à la fois fruité et fumé.
Les jeunes Oolong multi-torréfiés
Ce sont des Oolong jeunes confectionnés de manière à reproduire des vieux Oolong.
Des bienfaits pour la santé
Pour résumer, le thé Oolong est, comme tous les thés, chargé en polyphénols, des antioxydants naturels, et en minéraux.
Nous ne traiterons pas des potentiels bienfaits de ce thé, mais il est souvent consommé pour : prévenir le cancer, les maladies cardiaques, les problèmes de glycémie et la densité osseuse, pour aider à la digestion, et dans les régimes pour ses soi-disant vertus minceurs et brûle graisse.
Pour la petite histoire
Les légendes
L'origine du nom Oolong (dragon noir ou dragon corbeau) vient d'une légende chinoise qui explique l'apparition du thé Oolong. La légende raconte l'histoire d'un planteur de thé qui vit surgir un dragon noir d'un théier, dont les feuilles révélèrent des notes boisées de châtaigne et de noisette du Oolong.
Les Chinois, friands de légendes, en raconte une autre à propos du producteur de thé chinois Wu Liang, revenant de sa récolte, qui aperçut un cerf, et partit le chasser. Une fois tué, il prépara l'animal, ce qui prit longtemps, oubliant ainsi de torréfier ses feuilles de thé. En revenant, il s'aperçut que les feuilles avaient changé de couleur. Il testa d'en infuser et adora son goût. Le thé Wulon serait donc une déformation du thé Wu Liang.
Les origines
Il existe plusieurs versions, mais il semble que la production de ce thé semi-oxydé date de la dynastie Song. Ce serait le thé du jardin Beiyuan, du Fujian, payé à l'empereur comme tribut et décrit par Xiong Fan comme un thé fermenté, pour évoluer vers la semi-oxydation.
Son usage reste cantonné à la Chine pendant des siècles, il faudra attendre le 18e siècle pour voir les premières exportations de thé Oolong en Europe. Le premier arrivage fut en guise de cadeau des marchands britanniques envers la reine Charlotte.
Aujourd'hui, plus de 30 pays produisent du Oolong, même si la Chine et Taïwan restent les premiers producteurs, plus précisément dans la province du Fujian, en particulier sur les monts Wuyi et le district d'Anxi.