Feuilles de myrtille

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Origine : France.

Autres noms : Gueule noire, mauret, brimbelle, raisin des bois, bleuet, raisin de bruyère, aires, etc.

Variété : Vaccinium myrtillus.

Qu'est-ce que les feuilles de myrtille ?

Les feuilles de myrtilles proviennent de la plante appelée myrtillier, ou aussi myrtille, sous-arbrisseau, rhizomateux et vivace, de la famille des Éricacées. Elles sont employées en phytothérapie, principalement pour ses effets bénéfiques sur le diabète et le système cardio-vasculaire.

Les plants de myrtilles mesurent entre 30 et 60 cm de hauteur. On les retrouve dans les sous-bois siliceux, tourbières et landes des régions montagneuses de l'hémisphère nord, notamment dans les Alpes, les Pyrénées et les Vosges.

Les feuilles de myrtille sont caduques, persistantes et alternes. Elles ont un aspect cireux, lisse, et sont de forme ovale. Les fleurs du myrtillier sont de couleur blanche à rose, et vont donner naissance aux fruits du myrtillier, les myrtilles, des baies globuleuses bleues pourpres et charnues, que l'on récolte l'été à l'aide d'un peigne.

De nombreuses variétés sont appelées "myrtilles" en botanique, toutes appartenant au genre Vaccinium. L'espèce dont nous parlons ici est la Vaccinium myrtillus, aussi appelée myrtille vraie, de la même famille que l'airelle ou la grande airelle, la canneberge (ou cranberry). Il faut aussi distinguer la myrtille européenne du bleuet, originaire d'Amérique du Nord. Les plants cultivés actuellement constituent fréquemment un croisement entre les deux espèces.

Quels sont les bienfaits des feuilles de myrtille ?

Les feuilles de myrtilles sont principalement employée en médecine traditionnelle pour son action bénéfique sur le diabète de type 2 et ses bienfaits sur le système cardio-vasculaire.

La composition des feuilles de myrtille

Elles sont riches en tanins, antioxydants (flavonoïdes et des anthocyanides), acide citrique, des albuminoïdes, du myrtilline et de la vitamine P.

Action sur le diabète et le cholestérol

Les feuilles de myrtille sont employée en phytothérapie pour leur capacité à réguler le taux de sucre dans le sang dans le cas de diabète léger non insulino-dépendant. On les appelle d'ailleurs parfois "insuline végétale". Associées à l'infusion de bardane ou de Moringa, son action sur le taux de sucre et le cholestérol est amplifiée et plus efficace, pour les diabètes légers.

Des études ont été menées sur ses effets sur le taux de sucre dans le sang. Ces études montrent que cette activité antidiabétique serait due à la glucoquinine et pterostilbène, un antioxydant.

Accessoirement, les études ont montré en parallèle une baisse efficace des LDL cholestérol, dit "mauvais" cholestérol.

Action antioxydante

Les feuilles de myrtille sont très riches en antioxydants qui ralentissent ou empêchent l'oxydation, permettent de lutter contre l'action des radicaux libres, et donc de ralentir le vieillissement prématuré des cellules de l'organisme. Associées à l'infusion de Kinkeliba ou à la cannelle, deux plantes médicinales de longue vie, son action antioxydante et protectrice est amplifiée et plus efficace.

Elles permettent donc de lutter contre tous les maux et maladies liées au vieillissement, comme les cancers, les maladies cérébrales, les maladies cardio-vasculaires, etc.

Action bénéfique sur le système cardio-vasculaire

Ses propriétés antioxydantes font des feuilles de myrtilles des alliés à la bonne santé et au bien-être en général, mais aussi des protectrices du système cardio-vasculaire.

Elle améliore la circulation veineuse et la micro-circulation avec un effet vasodilatateur des petits vaisseaux sanguins, tout en participant à la souplesse des veines et des artères, ce qui entraîne de nombreux bienfaits pour le corps : lutte contre les varices, les œdèmes, les hématomes, la couperose, les hémorroïdes, l'insuffisance veineuse, etc. Associée à l'infusion d'aubier de lapacho ou la tisane de ginkgo, son action sur la micro-circulation et sur la protection du système cardio-vasculaire est amplifiée et plus efficace.

En effet, les polyphénols flavanniques qu'elles contiennent entraînent une augmentation de la résistance des capillaires, les plus fins et plus petits vaisseaux sanguins qui soient, et qui relient les veinules aux artérioles, fermant la boucle du réseau de la circulation sanguine. Tout en les renforçant, les polyphénols régulent leur perméabilité.

Action diurétique

Les feuilles de myrtille permettent d'augmenter le volume des urines, et ainsi d'aider à soigner les cystites (infections urinaires) et d'éliminer les calculs des reins ou de la vessie, en facilitant l'élimination des petits dépôts urinaires.

Elles permettent le drainage lors des maladies bactériennes et inflammatoires des voies urinaires. Associées à l'infusion de prêle ou de feuilles de pissenlit, son action diurétique est amplifiée et son action sur les infections urinaires est plus efficace.

Comment utiliser les feuilles de myrtille ?

Faire une infusion de feuilles de myrtille

Faites bouillir une tasse d'eau, et mettez 2 g de feuilles, soit environ 2 cuillères à soupe de feuilles de myrtilles sèches, à infuser dans l'eau bouillante pendant 10 min.

Dans une cure classique, la posologie classique est de consommer jusqu'à 3 tisanes par jour, plutôt avant les repas. L'infusion est agréable à boire, on retrouve le goût caractéristique de la myrtille, mais en plus léger et herbacée.

Précautions

Par principe de précaution, les feuilles de myrtille sont déconseillées chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 12 ans, ainsi qu'en cas d'allaitement, en raison de son action sur la production de lait.

Il est déconseillé de prendre des feuilles de myrtille en cas de prise de traitements hypoglycémiants et hypolipidémiants, car une interaction est probable.

Pour la petite histoire

On remonte l'usage comme traitement thérapeutique depuis plus de 1 000 ans en Europe, mais on sait que les Ojibwés et les Algonquins, des indiens d'Amérique qui utilisaient la myrtille et ses feuilles, enfin une plante proche de la myrtille, le bleuet. La plante était employée, dans leur pharmacopée traditionnelle, contre la folie et pour la purification du sang, pour soulager les coliques infantiles, et pour déclencher le travail chez les femmes enceintes.

Au Moyen Age, on se servait des fruits et des feuilles pour soulager les cas de diarrhée, contre les épidémies de dysenterie et pour stopper la production de lait chez les femmes allaitantes. Mais c'est surtout dans les cas de maladies oculaires que la myrtille, le fruit principalement, a fait le plus d'émules.