Feuilles de bouleau

Ici, vous pouvez acheter des feuilles de bouleau, découvrir leur histoire, comment les utiliser en phytothérapie, leurs vertus pour votre santé et des recettes expliquées pas à pas.

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Origine : Albanie.

Autres noms : bouleau blanc, bouleau verruqueux, bois à balais, arbre de la sagesse, bouleau pubescent, bouleau à canot, Boule, biole, boulard, sceptre des maîtres, bois néphrétique d'Europe.

Variété : Betula pendula, synonymes Betula alba.

Qu'est-ce que les feuilles de bouleau ?

Les feuilles de bouleau sont les feuilles de l'arbre bouleau blanc, Betula pendula, employées en phytothérapie pour leurs propriétés médicinales, principalement son action diurétique, et anti-inflammatoire.

On les utilise sous forme d'infusion ou de décoction, de teinture mère, de macérats glycérinés, huile essentielle, plus rarement sous forme de poudre en gélules ou comprimés. Leurs saveurs est herbacée, plutôt neutre, mais assez agréable à boire.

Le bouleau, l'arbre, pousse à l'état sauvage en Europe et peut mesurer jusqu'à 30 m de haut. Il appartient à la famille des Betulacées, et au genre Betula. Il est reconnaissable à son écorce blanche, voire argentée, et écaillée, ainsi qu'à son feuillage formé de feuilles très découpées, brillantes, glabres, alternes, en forme de triangle effilé au sommet.

En botanique, le bouleau est un arbre de la famille des Betulaceae, une famille qui comprend aussi les aulnes, les charmes, les ostryers et les noisetiers. L'espèce employée en phytothérapie est principalement le Betula pendula, ou Betula verrucosa, dans le langage commun le bouleau blanc ou bouleau verruqueux.

Plus marginalement, on trouve parfois dans les herboristeries la variété Betula pubescens, appelé bouleau pubescent, très proche du Betula pendula. D’un point de vue médicinal, on peut utiliser le verruqueux et le pubescens, bien que le verruqueux, en vente ici, soit plébiscité dans notre pharmacopée.

Quels sont les bienfaits des feuilles de bouleau ?

Les feuilles de bouleau sont principalement employées pour leurs vertus diurétiques, antiseptiques urinaire, dépuratives générales, anti-inflammatoires, permettant aussi de lutter contre la rétention d'eau et la cellulite.

Sa composition

Les feuilles de bouleau sont riches en saponines et flavonoïdes : principalement hyperoside, quercétine et myricitroside, à l'origine de ses propriétés diurétique et dépurative.

Elles contiennent aussi vitamine C, acide bétulorétique et bétulique, tanins catéchiques, acides phénols, huile essentielle riche en bétulénol, traces de résines, triterpènes (bétuline), sels de potassium, saponosides, etc.

Action diurétique

Les feuilles de bouleau permettent d'augmenter considérablement le volume des urines, et ainsi de traiter les cystites (infections urinaires) et d'éliminer les calculs des reins ou de la vessie, en facilitant l'élimination des petits dépôts urinaires. Attention, c'est un usage plutôt préventif, si le calcul est trop gros, l'effet diurétique peut être nuisible.

Elles permettent le drainage lors des maladies bactériennes et inflammatoires des voies urinaires. La majorité de ses bienfaits pour la santé proviennent de cette action diurétique exceptionnelle. Associées à l'infusion de prêle ou de feuilles de pissenlit, son action diurétique est amplifiée et son action sur les infections urinaires est plus efficace, il en va de même avec les feuilles du myrtillier, Vaccinium myrtillus, la reine-des-prés, ou encore les fleurs de Bruyère Erica vulgaris aux vertus diurétiques puissantes.

Action dépurative

Les feuilles de bouleau sont dépuratives au travers d’une action sur les reins, et non sur le foie. Associées à l'infusion de feuilles d'artichaut, puissamment dépurative du foie, ou de racines de bardane, dépuratif du foie et des reins, son action détoxifiante sera plus complète et efficace.

L'action dépurative des feuilles de bouleau fait qu'elles sont souvent employées pour lutter contre la goutte et comme traitement contre les œdèmes, permettant au corps d'éliminer plus de déchets de type urée, d’acide urique, etc.

Action anti-inflammatoire

Les feuilles de bouleau sont d'excellents anti-inflammatoires, employées sous forme d'infusion pour lutter contre les inflammations articulaires. Elles permettent donc de soulager rhumatismes, arthrite, arthrose, goutte, jusqu'à la polyarthrite rhumatoïde. Associées à l'infusion de Moringa, ou aux racines d'Harpagophytum, de puissants anti-inflammatoires naturels, son action sur l'inflammation et ses maux sera plus complète et efficace.

Grâce à son action dépurative, les feuilles de bouleau permettent d'évacuer l'acide urique, une substance aux effets inflammatoires pour les articulations.

Action sur l'hypertension

En cas de tension instable avec de nombreuses variations, la feuille de bouleau n'est pas la plus efficace. En revanche, son effet diurétique puissant permet d'aider à faire baisser la tension modérément élevée et relativement stable. Associée à l'infusion d'hibiscus ou de valériane, permettant aussi de lutter contre la tension élevée, son action hypotensive sera plus complète qu'employée seule.

Action sur la rétention d'eau

Les feuilles de bouleau sont souvent employées contre la cellulite, pour lutter contre la rétention d'eau et les oedème, car c'est un formidable diurétique.

En effet, des tests ont montré qu'après une cure de feuilles de bouleau de 6 jours, les quantités d’urine passent en moyenne de 500 à 2500 g, soit 5 fois plus.

Action sur les problèmes de peau

Avec ses propriétés anti-infectieuses, anti-inflammatoires et cicatrisantes, les feuilles de bouleau permettent de soigner les petites affections cutanées et les maux de la peau : cicatrices, brûlures, dartres, couperose, croûtes de lait, irritations, eczéma, psoriasis, verrues, etc. L'infusion de feuilles de bouleau est efficace contre les pellicules et la chute des cheveux, utilisée en eau de rinçage, parfois en association avec une tisane de fleurs de sureau aux vertus émollientes, calmantes et adoucissantes pour la peau.

Par voie interne, les feuilles de bouleau sont efficaces si on les associe à une plante à l'action dépurative qui agit sur le foie comme les feuilles d'artichaut.

Autres bienfaits

Des études montrent que l’acide bétunilique contenu dans le bouleau a une action directe sur le taux de sucre dans le sang, en améliorant la sensibilité à l’insuline, en faisant baisser la glycémie, et en réduisant l'inflammation et le stress oxydatif engendré par une glycémie trop élevée.

Des études sur l'action de l'acide bétulinique et de la bétuline contre les cellules cancéreuses et le cholestérol.

Comment utiliser les feuilles de bouleau ?

Les feuilles de bouleau s'emploient en infusion, en décoction, et plus marginalement sous forme de poudre, généralement mise en gélule pour faciliter l'absorption.

Quand on fait une cure de feuilles de bouleau, il est important de boire beaucoup, d'eau ou d'infusion, pour compenser l'effet diurétique des feuilles.

Usage en infusion

Faites bouillir 1 litre d'eau, à ébullition, stoppez la chauffe et mettez entre 20 et 40 g de feuilles sèches à infuser entre 10 et 15 min. La posologie classique est de 3 tasses par jour entre les repas.

C'est la méthode utilisée pour un usage interne. Une cure dure généralement 3 semaines.

Usage externe (externe)

Faites une infusion comme expliquée plus haut pour obtenir un jus de bouleau.

Ce jus de bouleau est employé en usage externe, en cataplasme ou sur des compresses, appliquées sur la peau pour lutter contre les dermatoses : eczéma, psoriasis, verrues, etc.

Des associations bénéfiques

Quand vous préparez une infusion de feuilles de bouleau, une fois infusée, il est conseillé d'ajouter 1 gramme de bicarbonate de soude pour 1 litre d'infusion. Le bicarbonate va dissoudre les principes résineux des feuilles de bouleau, et ainsi augmenter l'efficacité de la tisane.

Les feuilles de bouleau sont souvent associées à d'autres herbes et plantes pour accentuer ses effets.

Contre-indications et effets secondaires

Les informations données sur cette page ne sont données qu'à titre indicatif, consultez un médecin ou un professionnel de santé avant de vous lancer dans n'importe quelle cure.

Les feuilles de bouleau sont contre-indiquées chez les personnes atteintes d'allergies au pollen de bouleau, ou souffrant d'œdème lié à une maladie cardiaque ou rénale.

Par principe de précaution, il est déconseillé de consommer des feuilles de bouleau chez les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que chez les enfants de moins de 12 ans.

Une surconsommation peut entraîner certains effets indésirables sans gravités : nausées, vomissements, diarrhées ou éruptions cutanées. Dans ce cas, stoppez la prise, ou réduisez les quantités. Vu ses fortes propriétés diurétiques, consultez un médecin en cas d’insuffisance rénale.

Petit focus sur l'usage du reste des parties du bouleau

Au-delà des feuilles sèches, les autres parties de l'arbre sont parfois utilisées :

- Les jeunes feuilles : on les mange comme un légume quand elles sont encore jeunes au printemps, avant qu'elles prennent une saveur résineuse.

- Le bois : étonnamment, il est courant de confectionner du pain avec de la sciure de bouleau bouillie en Scandinavie. La sciure est séchée, puis finement pulvérisée et enfin mélangée à de la farine pour faire le pain.

- L'aubier (écorce interne) : l'aubier a longtemps été consommée en Europe, mais aussi en Sibérie et en Laponie, employé sous forme de farine, notamment avec le caviar (oeufs d'esturgeon).

- Les racines : les racines du bouleau blanc servent pour faire des infusions et comme substitut au thé.

- La sève : dans les régions du Canada où l'érable à sucre est absent, les Amérindiens récoltaient la sève du bouleau pour en faire du sirop, pour parfumer les boissons, ou pour consommer tel quel. Dans les régions avec des érables à sucre, il était courant de mélanger les deux sèves. En Europe, on récoltait aussi la sève du bouleau blanc, dans laquelle on mettait des clous de girofle pour la conserver et la parfumer, puis on s'en servait pour préparer un vin pétillant ou de la bière.

Pour la petite histoire

L'histoire de l'usage thérapeutique du bouleau

Toutes les parties du bouleau blanc européen (B. pendula) ont servi à un usage médicinal : les feuilles surtout, mais aussi les bourgeons, l'écorce, les fleurs et la sève.

Chez les Indiens d'Amérique, il était courant de boire la sève fraîche du bouleau pour tonifier l'organisme à l'arrivée du Printemps. Les feuilles s'employaient en hiver pour soigner les rhumes et autres virus hivernaux.

Depuis longtemps, et jusqu'à aujourd'hui, les feuilles de bouleau sont employées en Europe comme dépuratif et pour soigner les éruptions cutanées. Elles sont préconisées pour soigner les insuffisances urinaires, particulièrement l'hydropisie, mais aussi les douleurs liées aux rhumatismes, à l'arthrite, la goutte et les infections urinaires. Dans certains cas extrêmes, il arrivait qu'on enveloppe entièrement le patient de feuilles de bouleau pour l'apaiser.

L'écorce, les feuilles, les bourgeons et les fleurs ont servi comme antiseptique externe et détersif pour soigner les plaies des soldats blessés durant les guerres. Soit on appliquait directement les feuilles humides, soit on se servait de la poudre d'écorce comme onguent.

L'écorce a longtemps été employée pour soigner la fièvre et les jeunes bourgeons pour lutter contre l'engorgement des ganglions lymphatiques.

L'histoire de l'arbre

Le nom scientifique Betula ne vient pas du Latin comme on pourrait le croire, mais est d'origine celtique. Le terme bouleau dérive quant à lui du latin et de l'ancien français "boul". Tous les arbres bouleaux présentent une écorce caractéristique qui rappelle le papier, d'où le nom de Papyfera, qui signifie "bouleau à papier", ou le nom anglais birch, qui provient du sanscrit bhurga et qui signifie "ce sur quoi l'on peut écrire".

Pour l'anecdote, le bouleau jouit d'une grande symbolique en Europe. Arbre sacré longtemps appelé "arbre de la sagesse", on disait que c'était l'axe du monde ou encore le pilier cosmique, symbole de printemps et de protection.

Les branches de l'arbre servaient tout autant à recouvrir les dépouilles mortelles pour les protéger, qu'à confectionner des torches nuptiales que l'on faisait brûler le jour des noces du mariage pour porter bonheur au tout nouveau couple marié.

Le bouleau blanc était aussi vénéré par les peuples nordiques de la Sibérie, de la Russie et d'Asie centrale.

C'est un arbre indissociable de la culture amérindienne du Canada et du nord des États-Unis. On se servait de l'arbre pour de nombreux usages, religieux, cultuel et pratiques. Arbre fétiche, les Indiens se servait de son écorce pour fabriquer des canots, mais aussi n'importe quel contenant, de l'assiette à la boite finement taillée et ornée servant à renfermer les trésors.

Ils fabriquaient avec le bois du bouleau des garde-manger et des récipients pour conserver les aliments, ayant remarqué que les denrées se conservaient plus longtemps au contact de l'écorce de bouleau. Bien entendu, ils consommaient déjà les feuilles de l'arbre pour se soigner.

Le bouleau a un rôle dans l'équilibre écologique, notamment des endroits ayant subi de gros dommages comme les feux de forêts ou autres catastrophes naturelles. On dit que c'est un espèce pionnière, c'est-à-dire qu'elle occupe rapidement les lieux dévastés, permettant donc d'empêcher l'érosion du sol et de favoriser le développement d'autres espèces.

De plus, le bouleau permet d'améliorer l'état des terres abîmées ou épuisées pour les rendre de nouveau fertiles. D'ailleurs, les feuilles de bouleau sont conseillées pour améliorer le compost.

Le bouleau est une espèce très mobile, ne restant dans un lieu que durant une génération, et se déplaçant grâce au vent qui disperse ses semences jusqu'à plusieurs kilomètres.